• Les fantômes du passé


    4ème de couverture
    Londres, 1893 : une calèche explose, tuant sur le coup un notable. La police est désemparée, d’autant que le meilleur inspecteur de la ville, Henry Wilkes, a rendu son insigne. Aux prises avec ses démons intérieurs, il dépérit sous le regard inquiet de son fidèle Billy, le gamin des rues qu’il a recueilli.
    Mais quand le « meurtre de la calèche » prend une autre dimension, Henry ne peut rien faire d’autre que reprendre du service. En effet, tous les indices désignent un coupable : Gareth, le propre frère d’Henry… mort des années plus tôt ! Est-ce une machination ? Ou bien son frère serait-il encore vivant ?
    L’inspecteur déchu risque fort de réveiller les fantômes du passé dans cette ville où trahison et mensonges sont monnaie courante et où le danger est à chaque coin de rue…

    Intrigue :

    Londre 1893 : une calèche explose dans les beaux quartiers de la ville tuant son passage, Scott Anderson, un industriel et son cochet.
    Les enquêteurs, Thomson et Percy, chargés de l’enquête, portent leurs soupçons sur le frère d’Henry Wilkes, pourtant décédé des années plus tôt lors d’un attentat à la bombe qui a mal tourné.
    Henry Wilkes, ex-inspecteur, se retrouve contraint de participer à l’enquête à cause des soupçons portés sur son défunt frère Gareth. L’inspecteur soupçonne que ce dernier ne serait pas mort lors de l’attentat raté et qu’en fait ; il serait le poseur de bombe, un dénommé Tic Tac. Aidé de son jeune ami Billy Benneth, il mène son enquête, nous plongeant dans la ville de Londres au XIXème siècle. Il nous entraîne avec lui dans les bas-fonds de la ville, dans ses quartiers sombres et sordides. Il est aidé d’un journaliste, Morris, ainsi que d'une amie, Alice.
    Son frère est-il bien mort des années plus tôt, est-il le poseur de bombe ou bien est-ce une machination ? Trouvera-t-il la réponse aux doutes que l'inspecteur Thomson a fait naître en lui ?

    Mon ressenti :

    Nous voilà plongé dans l’Angleterre du XIXème siècle, plus précisément à Londres.
    Nous y suivons l’ex-inspecteur Henry Wilkes, devenu l’ombre de lui-même, tombé dans la déchéance, notamment dû à sa grande consommation de laudanum, après sa dernière mission durant laquelle il fut blessé à la jambe. Accompagné de Billy, un ancien gosse des rues, ils vont mener l’enquête sur les traces d’un poseur de bombe, Tic Tac. Nous entraînant avec eux dans Londres sous l’époque Victorienne, dans les bas-fonds et les lieux mal famés.
    Gaëlle nous transporte dans une atmosphère bien décrite dans ces tavernes où nombre de pauvres bougres viennent oublier durant quelques heures et quelques mauvaises bières, leur vie triste et terne. Dans ces appartements sordides ou la misère règne en maître absolu. En contraste avec les quartiers pauvres, elle nous plonge également dans les maisons bourgeoises, nous décrit les élégantes et la vie aisée de ces femmes. Les personnages prennent vie au fil de notre lecture. Y évolue aussi bien le gamin des rues, les petits ramoneurs, les pickpockets, les ouvriers, les filles de mauvaises vies ainsi que la bourgeoisie. L’atmosphère est oppressante. La météo est aussi bien décrite que les lieux où nous emmènent les protagonistes de l’histoire. On y côtoie la mort, la misère, la souffrance, la dépravation humaine.
    Le personnage principal m’a beaucoup fait penser à Sherlock Holmes d’Arthur Conan Doyle. On y trouve aussi des références au roman de Charles Dickens. Les descriptions sont bien renseignées, elles nous font bien visualiser l’endroit où se déroule le principal de l’intrigue. Les principaux personnages sont attachants. Les personnages secondaires ont parfaitement leur place et complètent le tableau.
    C’est sans prétention, bien emmené. L’intrigue comporte des rebondissements intéressants, des impasses, de nouvelles pistes et le fin mot de l’histoire n’est pas dénué d’intérêt, bien que classique. C’est une enquête typique de ce genre de roman. Ce n’est pas à proprement parler un thriller mais plutôt un policier. Cependant, malgré une écriture fluide, je n’ai pas trouvé ce roman addictif. Je n’ai pas ressentit le besoin absolu de le finir dès la première page lue. J’ai pris mon temps. Pour ceux et celles qui adorent les romans plutôt gore, passez votre chemin. Pour ceux qui aiment les romans d’Arthur Conan Doyle, plongé vous dedans, vous y retrouverez l’atmosphère de l’époque victorienne décrit par ce romancier


    votre commentaire
  • Les sept tours du diable

    4ème de couverture
    Un homme est retrouvé assassiné dans sa chambre d’hôtel en Inde. Peu de temps auparavant, il avait envoyé une mystérieuse et inquiétante lettre à Pierre Cavaignac et Marjolaine Karadec, ses amis archéologues : « D’effroyables choses se préparent... C’est une question de vie ou de mort. »

    La victime était sur le point de révéler un antique secret : les Sept Tours du Diable. Selon la légende, il existerait sept temples répartis dans le monde, dirigés par des prêtres déviants. Le contrôle de ces centres serait la source d’un pouvoir incommensurable qui attise les convoitises d’un ordre occulte.

    Entre légendes ésotériques et science de la génétique, Cavaignac et Karadec se retrouvent au cœur d’une guerre entre l’ombre et la lumière dans une enquête de tous les dangers…

    Mon ressenti :
    Nous débutons ce roman par deux archéologues amants qui reçoivent un appel au secours d’un ami. Inquiets, ils décident d’aller lui porter secours.
    Malgré cette mise en bouche plus alléchante, le début de l’histoire m’a paru un peu fade. J’ai trouvé l’assassinat de la victime trop tardive. L’enquête de nos deux protagonistes est, somme toute, sans trop de rebondissements, trouvant souvent une aide bienveillante notamment de la part des francs-maçons, échappant trop facilement aux attaques perpétrées contre eux.
    Le côté thriller est absent ! Nous ne sommes pas particulièrement angoissés à la lecture. Je n’ai pas vraiment ressenti de frissons, pas de grands moments effrayants.
    J’aurais aimé plus de développement autour des sept tours du diable, disséminées de par le monde et des relongs (des zombies contrôlables). C’était pourtant ce qui était accrocheur dans le titre de la couverture.
    Il y a bien le côté monstrueux des camps de concentrations, les exactions des SS et des médecins de la mort.
    Malgré tout cela, les personnages sont bien décrits et s’intègrent parfaitement à l’histoire.
    Les aller et retour entre présent et passé sont bien répartis, réguliers. Deux chapitres de chaque s’alternent, ce qui nous permet de garder le rythme et le fil ce chacun.
    Pour ceux qui se passionnent pour l’histoire, vous en apprendrez plus sur cette période dans la région orientale, sur l’expédition allemande au Tibet en 1938-1939 et les motifs de cette expédition. C’est bien documenté, riche en références historiques. On sent le grand travail de recherche de l’auteur, notamment sur la volonté des nazis à contrôler le monde, imposer la race aryenne et aussi sur l’extermination des « sous-races » par le travail forcé, le désir des Japonais à prendre le contrôle de la région indienne, les alliances et les politiques qui en découlent.
    La lecture est agréable notamment grâce aux chapitres courts.
    La fin du roman surprend un peu par la révélation de l’identité de Chimé Ripoché.
    En bref, ce roman ne m’as pas particulièrement passionné, il n’a pas été addictif pour moi et ne m’incite pas à me plonger dans les précédents romans de cet auteur. Peut-être ai-je tort ! Il m’a cependant enrichi par l’histoire avec un grand H.

     

     


    votre commentaire
  •  

    Déviation  nord

    4ème de couverture :
    Le soir de Noël, Milton Walsh, un chirurgien respecté, Agathe, sa jeune femme anesthésiste, et leur fille Lola, traversent le Morvan enneigé pour passer le réveillon à l'autre bout du département : ils ne parviendront jamais à destination ! Pour tenter de les retrouver, l'adjudant-chef Lehmann, qui n'hésite pas à s'affranchir des procédures, et Emilie Casanave, perspicace mais dénuée de second degré, vont affronter un danger que personne n'aurait pu anticiper.

    Intrigue :
    C'est la veille de Noël. La famille Walsh prend leur Range pour aller rejoindre leur famille afin de passer les fêtes de fin d'année ensemble. Seulement, ils n'arriveront jamais à destination. Que leur est-il arrivé ? Où sont-ils passés ?
    Débute alors une enquête menée par l'adjudant-chef Lehmann et une jeune recrue, Emilie Casanave.

    Mon ressenti :
    Cette toute nouvelle intrigue nous entraîne dans le Morvan durant la période hivernale où la neige recouvre les routes d’un épais tapis, alourdissant les branches des arbres d’un manteau blanc, créant une atmosphère silencieuse et glaçante.
    Il nous entraîne dans la tragédie d’une famille un soir de Noël, période plutôt propice aux réjouissances qu’à des drames. Ils sont partis sur les routes enneigées rejoindre leur famille pour passer Noël tous ensemble. Seulement, ils n’arriveront jamais.
    Alors nous prenons le train de l’histoire. Nous voulons comprendre, savoir ce qui a bien pu arriver à cette famille. Nous les accompagnons sur la route, nous arrêtons avec eux faire une pause et nous nous retrouvons happé par le déroulement des évènements.
    On s’extirpe de notre lecture contraint et forcée, à regret car nous n’avons nullement envie de lever les yeux de ces lignes de lettres mises les unes à la suite des autres tels des wagons attachés à la locomotive et qui filent sans interruption. On en arrive à haïr les arrêts forcés en gare pour vaquer à quelques occupations nécessaires au déroulement de notre vie quotidienne. C’est un roman qui vous attrape, vous lie à ses pages et vous entraîne dans cette déviation. Vous voulez allez plus vite, finir ce voyage au bout duquel il y a forcément le terminus et le dénouement de cette intrigue.
    Et ce train en marche prend de la vitesse. Il file à toute allure. On ne veut pas qu’il s’arrête. On dévore encore et encore les pages qui se tournent régulièrement. Notre regard ne quitte pas les mots qui se succèdent inlassablement. Alors on grelotte de froid avec les gendarmes dans toute cette neige, on frémit de peur à la seule idée qui ne manque pas de germer dans notre esprit que nous soit révéler l’impensable, l’inimaginable, le monstrueux, l’insoutenable. Le train ralenti un peu mais ce n’est que pour un très court instant avant de reprendre de la vitesse.
    C’est un roman dynamique, qui se lit avec facilité, d’une seule traite. Très peu de temps morts, pas de description interminable que plombe une intrigue et nous fait décrocher.
    Cependant, ce qui m’a un peu dérangé c’est la policière Emilie CASANAVE. Totalement dénuée d’humour, elle est un peu trop prompte et trop souvent à mettre le doigt sur le cheminement exact du déroulement des faits, genre un peu « voyante ».
    L’auteur aurait pu également développer un peu plus le côté angoissant en s’attardant davantage sur Agathe et Lola aux prises avec leur ravisseur. La première partie du roman sur ce point est bien conduite mais ensuite passé sous silence. L’accent est davantage mis sur l’enquête de Lehmann et Casanave. On devine certains évènements, cependant la réalité de ce drame dans toute sa monstruosité, ne nous est dévoilée qu’à la fin. Les méchants ne se révélant pas forcément ceux que l’on croit.
    Un roman lut en une seule journée.


    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique